29/07/2023
Désormais, le tourisme rural pour les jeunes a sa mascotte. Elle s'appelle Kouz, un petit bonhomme jeune et dynamique conçu par Pia Saad, élève du Collège Notre-Dame de Jamhour. En guise de cheveux, Kouz porte sur la tête des pommes de pins qui rappellent nos belles forêts de conifères. Son t-shirt est composé de feuilles de vigne, un clin d'œil à cette agriculture centenaire au Liban et à son vin très apprécié. Quant à son pantalon, il est aux couleurs du drapeau libanais. Kouz porte des bottes pour arpenter les montagnes et profiter des joies du plein air. «La mascotte de Pia, explique Petra Obeid, chef du département des jeunes et des organismes locaux au ministère du Tourisme, répond bien aux critères fixés par le concours. Sa mascotte ressemble aux jeunes Libanais et évoque des composantes du tourisme rural: nature, agriculture, activités en plein air. Elle a remporté le premier prix.»
Les camarades de Kouz
Kouz n'est pas seul. Il a deux camarades: Dalia et Marhaba, deux mascottes respectivement conçues par Jana Abou Hossen (Lycée national Choueifat) et Fayrouz Sabouneh (Rawdat el-Fayhaa, Tripoli).
Dalia, (2e prix), vêtu de feuilles de vigne, ressemble au lutin des forêts. «J'ai donné le nom "Dalia", vigne en arabe, à la mascotte car elle reflète les valeurs de la jeunesse et exprime l'identité du tourisme rural, précise Jana. Tout d'abord, on la plante dans les jardins des maisons rurales. La vigne dont les vrilles virevoltent pour monter toujours plus haut, ne s'arrêtant devant aucune embûche, fait penser aux jeunes Libanais persévérants, énergiques, battants. Les feuilles de vigne farcies sont un de nos plats nationaux. Enfin, ne fait-il pas si bon de se prélasser sous un treillis couvert de feuilles de vigne?»
Marhaba (3e prix), par contre, évoque l'hospitalité libanaise. Il est dodu, il a la forme d'une tasse à café coiffée d'un tarbouche sur lequel Fayrouz a dessiné une moustache retroussée. Sa cape est aux couleurs du drapeau libanais. On a l'impression de l'entendre dire: «Ahlan wa sahlan».
Les valeurs du tourisme rural en images
«Le rôle du ministère du Tourisme, souligne Petra Obeid, est de sensibiliser les jeunes au patrimoine naturel et culturel dans toute sa diversité: musique, artisanat, architecture, archéologie, cuisine, coutumes et traditions... par le biais du tourisme rural. L'objectif du concours est de familiariser les jeunes à toutes ces richesses pour qu'ils se les approprient, et les sauvegardent. À notre grande satisfaction, les mascottes que nous avons reçues, prouvent que les jeunes ont bien saisi le message. Les valeurs du tourisme rural ont été si bien assimilées que non seulement trois élèves ont été primées mais sept autres ont reçu un certificat d'appréciation. Leurs mascottes se sont distinguées par un travail artistique original et par une recherche approfondie sur le patrimoine. Leurs dessins n'ont pas pu être primés car ils ne pouvaient pas être exécutés en mascotte.
Les coups de cœur de «Junior»
Junior a eu le coup de cœur pour quatre mascottes qui ont reçu le certificat d'appréciation. Assil, expliquent Ghida Anouti et Lama Barhoumi, élèves de l'I.C., allie le patrimoine libanais, la vie rurale et la jeunesse. La mascotte a l'aspect d'une statuette phénicienne avec le corps d'un jeune sportif. Elle tient d'une main une branche d'olivier, culture traditionnelle des régions rurales, et de l'autre une cruche symbolisant l'artisanat libanais et ses traditions.
Sabine Chaya, élève du collège Notre-Dame de Jamhour, a nommé sa mascotte, ayant la forme d'une olive, O'Live, un savant jeu de mots. Live en anglais voulant dire vivre, Sabine nous invite à découvrir la vie dans le monde rural. «En partant à l'aventure, en randonnées ou en pratiquant des sports en plein air, on découvre le monde rural et l'hospitalité de sa population, explique-t-elle. L'olive symbolise l'agriculture vivrière traditionnelle de nos régions rurales.» Ce dessin évoque aussi la jeunesse libanaise par son attitude cool, pouce en l'air, à l'aise dans ses baskets. «Le travail artistique est parfait, souligne Petra. Néanmoins, O'Live n'a pas été primée car Sabine s'est limitée à représenter un aspect du patrimoine, l'olive.
Flashy de Karim Tarhini (Lycée national) a une tête en forme d'appareil photos. «Car c'est le fidèle compagnon des jeunes», affirme-t-il en souriant. Les activités en plein air, le patrimoine culturel, les paysages naturels sont représentés sous forme de clichés qui s'enroulent autour de Flashy. Une représentation originale mais difficile à exécuter en mascotte.
Le nom «Baladé» que Cynthia Zakkour, élève de l'école des sœurs de la Charité-Achrafieh, a donné à sa mascotte allie le verbe se balader, en français et le mot pays, en arabe. Ce pays que l'on peut découvrir aussi bien à pied qu'à ski, tout au long de l'année. Les saisons sont évoquées par le dessin de deux forêts posées sur la tête de Baladé: une, en été, avec des arbres verts et l'autre, en hiver, avec des arbres dénudés. Le cèdre affiché sur la poitrine de Baladé, rappelle la pérennité du pays.
Les prix
L'Université Notre-Dame de Louaizé a offert une bourse d'études universitaires pour le premier trimestre valable dans toutes les branches de l'université et toutes les disciplines aux 3 lauréats : bourse complète, pour le 1er prix, de 50% pour le 2e prix et de 25% pour le 3e prix.
La librairie Antoine a offert des bons d'achat d'une valeur de 250$ pour le 1er prix, de 150$ pour le 2e prix et de 100$ pour le 3e prix.
L'agence de communication M&C Satchi a offert une formation professionnelle de deux jours aux trois lauréats.
Tous les participants ont reçu des cadeaux souvenirs de la Réserve de Biosphère du Chouf et la Réserve de Biosphère Jabal Moussa.
* Le concours «Dessinez une mascotte du tourisme rural libanais pour les jeunes» a été lancé au mois de novembre 2015 par les ministères du Tourisme et de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur.
