Une plume pour s’exprimer

Maria Lati | 29/12/2016

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Interview

«Quelle heure est-il chez vous?» C'est le premier roman de Caroline Torbey, une série de rencontres avec des personnages attachants qui passent par des situations que nous sommes tous susceptibles de rencontrer un jour. L'auteur nous livre ses secrets d'écriture...

Pourquoi as-tu décidé d'écrire ce livre?
Dans ce livre, j'exprime ma vision des thèmes abordés, des sujets forts, comme la guerre, la fraternité, l'amour ou la religion, le tout à travers des histoires courtes. Par ailleurs, j'aime la lecture et crois en la magie de la transmission par le papier, l'idée de tourner une page en ayant hâte de découvrir ce qui va se passer.

De quoi parle «Quelle heure est-il chez vous?»
Je dirais que c'est une makhlouta littéraire: 24 personnages et histoires pour les 24 heures d'une journée. Chaque récit est celui d'un être dont l'histoire de vie m'a inspirée pour être retranscrite, ou que j'ai tout simplement inventée, transformée, romancée. Elles abordent le lien fraternel, le basculement dans l'extrémisme, ou encore le clivage des religions, et sont rattachées au Liban d'une manière ou d'une autre. Les chapitres sont ponctués de citations de penseurs contemporains qui m'inspirent et résument la morale de chaque histoire.

Comment t'identifies-tu au personnage principal, Elle?
Elle, c'est en partie moi, mes propres questionnements sur les thèmes existentiels de la vie. Comme elle, je suis curieuse et me pose beaucoup de questions. C'est aussi une jeune fille confrontée à la solitude, à des interrogations laissées sans réponses. Quelques détails de ma vie sont livrés, comme mon enfance au Cameroun, mon départ à Dubaï, mon père, source d'inspiration, ma mère et ma sœur toujours là pour me soutenir, mais ce sont des fictions plutôt que ma vie intime qui habitent ce livre.

Quel est ton parcours?
Je travaille sur l'écriture du livre depuis un an et demi, mais les histoires se sont accumulées au fil du temps. J'ai grandi au Cameroun, puis au Liban. J'ai ensuite travaillé entre Paris et Dubaï quelques années, ce qui m'a permis de faire des rencontres passionnantes, des gens hors du commun qui m'ont marquée comme Maryse, un chauffeur de taxi parisien, ancienne hippie de 70 ans. J'ai étudié les sciences politiques et travaillé dans les relations publiques dans le secteur du luxe. J'écris aussi en freelance pour des journaux et travaille pour une agence de communication.

Comment as-tu publié ton manuscrit? Quels sont tes projets pour la suite?
J'ai contacté plusieurs maisons d'éditions et opté pour Noir Blanc et Caetera, car cette maison encourage les auteurs de divers horizons, et laisse libre cours à leur expression personnelle, sans imposer un style ou des restrictions. Le style d'écriture est moderne, j'utilise un langage simple, avec par-ci par-là des mots du vocabulaire libanais. La couverture, une fenêtre sur la façade d'une maison beyrouthine traditionnelle, a été réalisée avec une amie designer. Enfin, je commence un court-métrage sur le thème des enfants syriens réfugiés, un livre pour enfant et mon deuxième roman.

 

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