17/12/2023
Elle est déclarée officiellement réserve naturelle protégée, le 23 juillet 2010, par la loi 122 grâce aux efforts du député Nehmetallah Abi Nasr. En six ans, la persévérance et l'engagement du comité directeur de la réserve ont porté fruit. Leur plan d'action aboutit à l'inauguration des sentiers des piétons de la réserve le 5 novembre dernier. «En 2010, suite au reboisement et la plantation par des élèves du collège de la Sainte Famille Française-Jounieh de 50 pins assurés par le ministère de l'Agriculture, notre comité a tenté une 1re exploration de la réserve en 2011», explique Mireille Merhy Rizkallah, trésorière du comité. «Mais la densité de la forêt nous a empêchés de nous aventurer très loin. Toutefois, le lichen que nous avons trouvé, et qui est toujours présent, était pour nous un indicateur de bonne santé de la réserve. Nous étions donc encouragés à aménager les sentiers de la réserve afin de permettre aux experts et promeneurs de découvrir cet espace vert» ajoute-t-elle. L'ouverture des sentiers va donc concrétiser l'accord signé avec la faculté d'agriculture de l'USEK afin de faciliter l'accès aux étudiants, qui pourront effectuer des recherches scientifiques sur la faune et la flore.
Une réserve, un trésor
À cinq minutes en voiture de l'autoroute principale de Jounieh, les passionnés de randonnée peuvent accéder facilement à la réserve naturelle de Chnaniir, et profiter d'une marche en pleine nature, bercés par la beauté du paysage qui les entoure. Les trois sentiers aménagés offrent trois niveaux de difficultés différents selon la raideur de la pente et la longueur du sentier.
«La réserve recouvre environ 300 000m2 de superficie. Chacun peut choisir le sentier qui lui convient, et les trois sentiers sont faisables ensemble également», explique Mireille Merhi Rizakallah. «Nichée entre 650m et 850m, la forêt réserve à son sommet le plus élevé qu'on appelle Hriq une vue panoramique de 360 degrés sur la baie de Jounieh d'une part, et sur les montagnes et régions qui entourent la réserve d'autre part: Mehrab, Ghazir, Ghosta, Sahel Alma, etc.», ajoute-t-elle.
En chemin, les randonneurs pourront voir un puits creusé, du XIXe siècle, qui servait d'abreuvoir aux troupeaux des bergers. La réserve est riche en pins sauvages, pins pignons, chênes et arbousiers, mais les études qui seront menées par les étudiants de l'USEK à partir du printemps, listeront officiellement un inventaire de la faune et la flore existantes. «En attendant, tous les jeunes sont invités à se promener sur les sentiers de la réserve, dans un cadre sain et naturel», conclut Mireille*.
Vers demain
Suite à l'aménagement des sentiers, et la création d'un grand réservoir d'eau de 500m2 qui subvient actuellement aux besoins des habitants du village lors d'une pénurie d'eau ou à l'extinction d'éventuels incendies, la création de miradors est envisagée sur les différents niveaux de sentiers. Vu la proximité géographie de la réserve, le plus grand rêve du comité serait la construction d'un centre national pour la recherche et les conférences, où seront organisées rencontres, tables-rondes, formation et sensibilisation à tout-public sur des questions problématiques à l'environnement.
* Pour ceux qui désirent visiter la réserve, contacter Tony Abi Zeid: 03/301292 ou Roula Nasr: 03/544693. Facebook «Chnaniir Nature Reserve».
