#WorldCleanUpDay

Stéphanie Jabre | 26/10/2018

Environment

Campagne de propreté

Quand la Commission nationale de la femme libanaise lance une campagne de sensibilisation aux principes d'hygiène et de la propreté des rues, c'est un pas de plus vers un environnement sain et durable.

Cette campagne d'éveil s'inscrit dans le cadre de la Journée internationale de nettoyage, le 15 septembre, le «Word clean-up day» auquel le Liban s'est associé cette année. Elle a également accompagné le mouvement citoyen des volontaires répartis sur tout le territoire libanais, qui se sont mobilisés pour ramasser les déchets. «Notre action a complété celles effectuées sur le terrain et s'est résumée en une campagne publicitaire dans les rues, sur les réseaux sociaux, télés, radios, explique Micheline Élias Massaad, responsable de la communication au sein de la CNFL*, comme une sorte de matraquage sur le sujet dont le principal objectif est la sensibilisation à l'hygiène. Car être propre dans sa maison, dans sa rue et sa ville, n'est-ce pas un signe de culture et d'appartenance à son pays? Le chemin pour y parvenir est long, mais de simples actions menées, telles que notre campagne et bien d'autres, peuvent créer une différence. D'ailleurs, les nombreux échos positifs que nous avons reçus, nous ont certifié qu'il faut continuer à creuser plus loin.»

Responsabilité partagée
Le point de départ du changement du pays doit commencer par l'aménagement de son environnement pour qu'il y fasse bon vivre. Voilà pourquoi cette campagne et son slogan mettent en lumière le rôle de l'État mais surtout celui du citoyen. «Les dernières pluies ont fait émerger en amont des ruisseaux des monticules de déchets, ce sont les saletés que l'on jette délibérément dans les rues, explique Micheline. Le citoyen libanais ne peut continuer à se plaindre que l'État ne nettoie pas nos routes, s'il continue lui-même à y jeter ses déchets. Par ailleurs, nous continuons à faire le suivi avec le ministère des Travaux publics, les municipalités et tous les partis concernés pour la propreté des rues. Nous plaidons également pour que l'article de la loi des sanctions, qui stipule une amende à payer pour toute personne qui jette des saletés dans la rue, soit appliqué par l'État. Ainsi, l'argent récolté pourrait servir à financer les travaux nécessaires. Donc la responsabilité de "nettoyer" est partagée entre l'État et le citoyen libanais.»

La femme au cœur de tout projet
La CNFL* qui dépend directement de l'État et qui plaide pour une plus grande participation de la femme au sein du Parlement, du Gouvernement et dans le pays, met encore une fois en avant le rôle de la femme dans cette campagne. «L'hygiène étant inculquée par l'éducation, la femme n'est-elle pas celle qui transmet ce savoir-être à ses enfants? demande Micheline. Elle est un agent essentiel pour répandre une culture écologique saine, dans le milieu où elle se trouve. D'ailleurs, notre Commission étant présidée par Mme Claudine Aoun Roukoz, grande activiste en faveur de l'environnement, mène toute l'année des actions écologiques pour inciter les citoyens à changer leurs comportements, espérant ainsi pouvoir changer un jour les mentalités», conclut Micheline Massaad.

* CNFL (Commission nationale de la femme libanaise) : www.nclw.org.lb.

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