Aujourd'hui, certains enfants vont à l'école sans prendre de petit-déjeuner. Des frères et sœurs mangent à tour de rôle un pain tartiné de fromage ou de zaatar. D'autres ne vont pas à l'école, faute de pouvoir manger une tartine le matin. Des situations intolérables qui ont poussé l'association Ounss, à lancer l'opération « Tartine du matin ».
Créé il y a un an et demi, cette association a pour objectif d'aider les élèves défavorisés à sortir de leur pauvreté en leur assurant un environnement sain. « L'instruction est la seule arme qui leur donnerait un petit espoir dans la vie », affirme la présidente de l'association Mme Denise Khalifé Salameh. « Nous avons choisi de travailler auprès des écoles exces- sivement pauvres, pour réaménager leurs locaux délabrés et humides ». Mais le jour où le directeur d'une des écoles les supplie « d'assurer un petit-déjeuner à ces élèves qui arrivent souvent le matin le ventre creux », l'association lance l'opération « Hunger fighting hero », pour combattre la faim de ces enfants.
Et depuis un an, toutes les semaines, Ounss envoie un sac contenant : sept manouchés, sept jus et sept petits gâteaux, à plus de 150 élèves répartis dans différentes institutions à Bourj Hammoud, Aïn el-Remmaneh et dans le caza de Zghorta. Pour assurer la continuité de cette opération tout le long de l'année, Ounss a fait appel à des personnes qui parraineraient le petit-déjeuner d'un enfant, à raison de 50 000 LL par mois.
« Opération tartine du matin »
L'envie d'ajouter plus d'ingrédients dans ces sacs, leur titille l'esprit. « Malheureusement le coût de cette initiative est tel qu'il est impossible de le réaliser aujourd'hui », avoue la présidente de l'association. Jusqu'au jour où, un post sur Facebook lancé par Mme Lamia Darouni, choquée de savoir que des enfants n'allaient plus à l'école faute de pouvoir manger un sandwich le matin, décide de lancer en parallèle, l'opération «Tartine du matin ». Elle offrirait une fois la semaine, un sac contenant : une boîte de fromage à tartiner, un pot de confiture, un paquet de pain libanais, un sac de zaatar et quelques gâteaux ou friandises à plus de 100 enfants répartis dans trois écoles : à Haret Sakhr, Jounieh et Ghosta. « Nous avons alors décidé de joindre
nos efforts pour nourrir encore plus d'enfants et toucher plus d'institutions qui croulent sous le poids de la pauvreté des familles », poursuit Mme Salameh. « Malheureusement, la cherté de vie s'aggrave, la faim aussi», déplore Lamia Darouni. « Le coût de ce sac de 15 000 LL, ne ferait pas long feu, sans l'aide de personnes qui désirent combattre la faim des enfants avec nous. Nous lançons un appel à toutes personnes qui voudraient contribuer à assurer un sac à ces écoliers, de l'équivalent de 15 000 LL, ou parrainer une famille à raison de 50 000 LL par mois ».
Un rêve fou par ces temps durs. Coluche disait : « Aujourd'hui on n'a plus le droit ni d'avoir faim ni d'avoir froid». Au Liban, des enfants ont encore froid et faim !
Pour plus d'infos, contacter Lamia au 03/252636 ou Lena au 03/201392.