2003/03/29 Il faut sauver Kaouzah

27/07/2009

Liban Economie

Il faut sauver “kaouzah”

 

Perché au sommet d’une colline caillouteuse à 800m d’altitude, presque à portée de pierre de la frontière israélienne, au Liban Sud, ce village a été laissé à l’abandon par les autorités depuis plus de 30 ans. Pourtant 400 personnes y vivent. Zoom sur un village perdu.

 

Pas de rue principale. Sur la gauche d’une piste plus ou moins bétonnée, un panneau : “Kaouzah”. La réalité est crue dans ce village où 70 % despersonnes actives sont des femmes, car les hommes, eux, ont été victimes des derniers conflits. Pour survivre, les résidents s’accrochent à la culture du tabac, principale ressource avec la vente des olives. ”Une économie basée sur la monoculture du tabac, c’est fragile, dira cet habitant, qui avoue qu’il n’y a aucune possibilité de travail salarié dans le village”. Pas d’école non plus. ”La scolarisation des enfants est la seconde priorité après la nourriture” explique une femme qui nous désigne ses jeunes frères et sœurs dont elle a la charge.

Dans cette habitation, une seule pièce pour 10 personnes :Des matelas en mousse empilés que l’on étale sur le sol. Pas le moindre confort ménager, pas même des toilettes intérieures. A cela il faut ajouter le manque d’argent et les querelles qui divisent les familles. Que faire ?

Une reprise à la base

Aujourd’hui, un mouvement d’entraide s’est formé autour du Fr Bernard Sudres. L’opération “Sécurité électrique” a été exécutée par les étudiants de TS Electronique de Mont la Salle qui ont refait l’installation électrique dans 11 maisons.
Le chantier “Réhabilitation des vieilles maisons” a permis de remettre en état d’anciennes habitations en terre battue dont l’humidité permanente s’accompagnait de moisissures et qui risquaient de s’effondrer sur les habitants. ”La vraie richesse et l’espérance, ce sont les jeunes” explique Fr Sudres. C’est à partir de ceux qui sont scolarisés dans des villages plus prospères que pourra se reconstruire une mentalité d’entraide collective et que se développeront une camaraderie et une vision nouvelle du village. Derrière leur dénuement, les habitants de Kaouzah sont dignes et fiers. Tout ce qu’ils souhaitent c’est du travail et des revenus et sortir ainsi de l’assistanat.

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