2007/01/13 Paris III

27/07/2009

Liban Economie

Paris III, nouveau sujet de discorde entre Libanais

 

Paris III, la conférence d’aide financière pour le Liban, doit se tenir le 25 janvier prochain dans la capitale française. Soutenu par le gouvernement, rejeté par l’opposition, ce plan de redémarrage de l’économie a du mal à s’imposer.

 

Une fois de plus, le Liban a sollicité l’aide internationale pour sortir de la crise économique dans laquelle il est plongé. Sa dette s’accumule et s’élève à 41 milliards

de dollars, la guerre (juillet - août 2006) a causé des dégâts estimés à 2.6 milliards de dollars, l’activité économique s’est ralentie, les investissements se font rares, et les jeunes émigrent par milliers. Les responsables ont maintes fois sonné l’alarme et prévenu tous les Libanais que les problèmes économiques risquent de se répercuter négativement sur l’ensemble de la population, sans distinction aucune.

Un programme de réformes pour récolter l’assistance financière

Une trentaine de pays occidentaux et arabes, ainsi qu’un certain nombre d’organismes internationaux, les Nations Unies, la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International, la Banque Européenne d’Investissement, ont été invités à participer au plan de sauvetage du Liban. En retour, la communauté internationale souhaite que les fonds octroyés ne financent pas uniquement les dettes publiques. Elle attend du gouvernement un programme de réformes qui jetterait les bases d’une économie saine et favoriserait la croissance. Elle appelle les Libanais à faire cohésion autour de leurs responsables. Le Conseil des ministres a déjà approuvé ce programme et une délégation libanaise comprenant les ministres des Finances et de l’Économie, ainsi que le gouverneur de la Banque centrale, a amorcé une réunion préparatoire, à Paris.

Environnement politique instable, à l’approche de Paris III

Loin de saisir l’occasion qui leur est offerte et les promesses d’un financement pouvant atteindre plusieurs milliards de dollars, les Libanais se querellent. La Confédération Générale des Travailleurs (CGTL) manifeste contre Paris III et revendique une augmentation du salaire minimum (300 000L.L.) alors que le pays frôle le marasme économique. Le Hezbollah émet des réserves sur le document des réformes sociales et met en garde contre les décisions du gouvernement qu’il juge illégitime. Deux camps s’affrontent : Ceux qui veulent faire réussir Paris III et ceux qui veulent qu’il échoue, au risque de faire perdre au Liban et au Libanais, la chance de se relever.

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