2005/06/05 Samir Cassir assassiné

27/07/2009

Liban Politique

Samir Kassir, le journaliste sans peur, assassiné


 


Le 6 mai, nous célébrions les martyrs de la liberté de la presse dans le monde arabe : des journalistes tués, pour avoir exercé leur métier avec courage. Le 2 juin, Samir Kassir, rejoignait le camp des héros.


 


Journaliste du quotidien An-Nahar, professeur et écrivain, Samir Kassir était un homme courageux qui n’avait pas peur de dire et d’écrire ce qu’il pensait. Engagé dans la lutte en faveur de la liberté et de la démocratie, cet idéologue de l’arabité dérangeait souvent, en les dénonçant, ceux qui bafouaient ces valeurs. Dans ses articles, il s’attaquait souvent au régime politique syrien.


Pour le faire taire, on l’a tué


Aussitôt connu, l’attentat qui a coûté la vie à Samir Kassir a été condamné par tous les responsables et les politiciens libanais, mais aussi par la France, par l’agence Reportes Sans Frontières, ainsi que par le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan. L’Onu s’apprête à adopter une déclaration présidentielle pour qualifier ce crime “ d’attentat terroriste ”.


C’est un message


Cet assassinat intervient, quatre mois après celui du président Hariri, sur fond d’une situation locale délicate : élections législatives sans présence étrangère pour la première fois depuis 30 ans ; tiraillements au sein de l’opposition ; succès électoral au Sud de deux partis (Amal et Hezbollah) proches de la Syrie ; mission d’enquête internationale sur l’attentat contre Hariri ; critiques contre un système sécuritaire local défaillant ; retour du général Aoun après 15 ans d’exil...


En lui rendant hommage, les collègues de Samir Kassir et ses étudiants universitaires, ont brandi leurs stylos. Un geste symbolique pour témoigner que rien ni personne ne pouvait museler la presse et étouffer la liberté et la démocratie. Pas même un attentat aussi odieux.


 


Samir Kassir a été tué dans un attentat à l’explosif, placé sous sa voiture, à Achrafieh.

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