2006/11/18 Le Liban plongé dans une crise politique

27/07/2009

Liban Politique

Le Liban plongé dans une crise politique


 


Échec des négociations, démission de 6 ministres de l’opposition, menaces de manifestations, c’est dans ce climat que le gouvernement a approuvé le projet de texte de l’ONU pour la création d’un tribunal international.

Lundi 13 novembre, le gouvernement a approuvé le projet du texte de l’ONU qui prévoit la mise en place d’un tribunal international pour juger les personnes suspectées d’être impliquées dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, et d’autres victimes. M. Siniora a assuré que l’adoption de “ ce projet est un grand pas sur la voie de la découverte de la vérité. ”


 

Le texte de l’ONU, qui a la valeur d’un traité, doit encore être approuvé par le Parlement. Puis, il doit être ratifié par le chef de l’État en accord avec le Premier ministre. D’après la Constitution, en cas de refus du président de la République de le signer, le texte est automatiquement promulgué au bout de 2 mois.


 

Le président Lahoud a émis plusieurs réserves sur le texte de l’ONU et a refusé de présider le Conseil des ministres consacré à son examen. Il a qualifié “ d’anticonstitutionnel ” la réunion de lundi car elle engage le pays sur un sujet fondamental sans l’approbation d’une des principales communautés, les chiites.


 

L’opposition refuse la création d’un tel tribunal. Une commission d’enquête de l’ONU avait mis en cause, dans ses rapports, des responsables syriens et leurs alliés libanais dans l’assassinat de Hariri. La Syrie a nié toute implication et a promis de coopérer à l’enquête.


 

 


 

Démission des 6 ministres


 

L’adoption du texte de l’ONU survient dans un contexte politique très tendu. En effet, après une semaine de concertations, les leaders politiques ont échoué à trouver un accord sur un cabinet d’union nationale. Samedi 11 novembre, cinq ministres chiites du Hezbollah et d’Amal, chargés des Affaires étrangères, de l’Agriculture, de la Santé, de l’Énergie et du Travail ont démissionné. Lundi matin, le ministre de l’Environnement a, lui aussi, déposé sa démission.


 

Le Hezbollah réclame avec ses alliés chrétiens et pro-syriens la formation d’un gouvernement d’union nationale où l’opposition aurait une minorité de blocage (un tiers du nombre des ministres plus un) sur les principales décisions. Le bloc parlementaire du Hezbollah accuse la majorité de refuser de partager le pouvoir. Aucune date n’a été fixée pour de nouvelles discussions.

Les plus lus