2006/12/09 L’opposition se mobilise pour faire chuter le gouvernement

27/07/2009

Liban Politique

L’opposition se mobilise pour faire chuter le gouvernement


 



Aucune ébauche de dialogue entre la majorité et l’opposition ! Chaque partie campe sur sa position. L’opposition exige la démission du gouvernement. À ceci, le Premier ministre, Fouad Siniora, répond “ le gouvernement restera ! ”


 


Des milliers de partisans de l’opposition regroupant principalement le Hezbollah, le Mouvement Amal et le Courant patriotique libre campent au centre de Beyrouth, depuis le 1er décembre au soir. Ils se sont installés place Riad el-Solh et place des Martyrs pour un sit-in illimité. “ Nous ne nous quitterons que lorsque le gouvernement aura démissionné. ”


 


Démonstration de force


Déjà, durant la journée, plus de 800 000 personnes avaient envahi le centre-ville à l’appel du Hezbollah et de ses alliés. Brandissant les drapeaux libanais, ils ont hurlé d’une seule voix “ Siniora, va-t-en ! ”


Cette manifestation survient après une crise politique* qui paralyse le pays depuis quelques semaines. L’opposition veut la chute du gouvernement issu de la majorité parlementaire au pouvoir depuis les élections de mai-juin 2005 pour le remplacer parun gouvernement d’union nationale. Elle réclame aussi que soient organisées des élections législatives anticipées.


 


Le Gouvernement restera 


En réaction à l’appel du Hezbollah demandant à l’opposition de descendre dans la rue, le Premier ministre Fouad Siniora a déclaré : “ Ce qui se passe est un coup d’État contre le Gouvernement et la Constitution. Le Gouvernement ne cèdera pas aux tentatives de rétablir la tutelle étrangère sur le Liban. ” Accusant ainsi la Syrie de vouloir regagner l’influence qu’elle avait perdue en retirant son armée du Liban en avril 2005. “ Les menaces ne nous feront pas partir. ” D’après la Constitution, le gouvernement ne démissionne que si le Parlement lui retire sa confiance.


Puis il conclut son discours en lançant un appel au dialogue. Et M. Fatfat, ministre des sports et de la jeunesse, de rappeler : “ Le dialogue national doit être le seul moyen de mettre fin à la crise politique. ”


 


*Elle a débuté le 11 novembre par la démission de 6 ministres de l’opposition réclamant un gouvernement d’union nationale où l’opposition aurait un plus grand nombre de ministres pour bloquer les décisions importantes (minorité de blocage). Ce que le gouvernement a refusé.


 


Sayyed Nasrallah a appelé “ tous les Libanais de toutes les régions, de tous les courants politiques à participer à une manifestation populaire pacifique, civilisée. ” Son allié, Michel Aoun a lancé un appel similaire.

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