2007/06/02 festival du pain

Le festival du pain libanais

Saj, tannour, marqouq, kaak, mallet el smid, machtah… que de bons pains ont été dégustés au festival du pain libanais qui s’est déroulé à Byblos !

«Il existe une bonne raison pour organiser le festival du pain à Byblos » explique Kamal Mouzawak, initiateur de ce projet et de Souk el-Tayeb. Dans l’Antiquité, le blé planté dans les régions situées à l’est de la Méditerranée fut exporté au monde entier par le port de Byblos tout comme l’alphabet phénicien. Le festival ne pouvait se dérouler que dans cette cité millénaire ! »

Souk el-Tayeb

Le festival du pain libanais est un des événements de Souk el-Tayeb, un marché où les producteurs libanais vendent directement leurs produits alimentaires aux consommateurs. « Souk el-Tayeb est à l’image du pays dans lequel nous aimerions vivre. Car ici, des personnes venues de différentes localités et appartenant à diverses communautés religieuses et classes sociales, se rencontrent, vendent les produits du terroir et échangent leur savoir-faire. Souk el-Tayeb est notre façon à nous de résister ! »

Souk el-Tayeb se déroule tous les samedis à Saïfi, Beyrouth. Les dimanches, à Byblos, s’organise le Souk el-Tayeb régional. « Nous allons déplacer prochainement ce concept à Saïda et Tripoli avec le soutien de l’association international Slow food*. »

Préserver les traditions locales

Au cours du festival, un concours a été organisé et des prix ont été offerts au meilleur pain traditionnel et à la meilleure création. Serena Milano, membre du jury et de l’association, Slow food, a jugé intéressants les spécimens de pain qu’elle a dégustés car ils sont confectionnés à partir de variétés locales de blé et de levure naturelle. « Cette exposition, dit-elle, m’a permis de constater que ce tout petit pays, possède des traditions alimentaires très diversifiées. Il faudrait les préserver et les développer, afin de protéger le terroir et assurer un développement durable aux régions rurales. Ceci ralentirait l’exode et l’émigration des jeunes. Un pays qui perd ses traditions perd son âme ! »

Mallet el smid est une spécialité de Ras el-Ain, Sour. Cette galette a reçu le premier prix du pain traditionnel. « Elle est faite de blé entier et de bourghol. On ajoute à la pâte des grains de Nigeria et les graines moulues de pistachiers sauvages qui permettent de le conserver pour de longs mois. » (Magida)

 Machtah, est un pain de Jebchit. Il a reçu le second prix du pain traditionnel.

Avec ses doigts agiles, Lorenza Zgheib roule la mouwarraka, une pâte fourrée de noix et d'amandes. Cette spécialité bien connue par les habitants de Amchit est encore préparée à Forn el-Sabaya, entreprise familiale tenue par des femmes.

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*L’association Slow Food considère que les aliments que nous mangeons doivent d’abord avoir bon goût. Ils doivent être aussi produits de manière propre et non nuisibles à l’environnement et à la santé des hommes. De plus ses producteurs doivent recevoir une rémunération juste et équitable pour leur travail.