2002/03/09 Vivre sans drogue

27/07/2009

Santé

Vivre sans drogue


 


Vivre, c’est extraordinaire. Mais à l’adolescence, la vie paraît parfois trop dure. Il faut apprendre, petit à petit, à se connaître, à choisir ses activités, ses passions… Mais surtout, savoir refuser le « produit miracle ». Oum el-Nour* intensifie sa campagne de lutte contre la drogue particulièrement avec « Youth Connection », un programme de prévention destiné aux jeunes.


 


Pourquoi la drogue ? Pour essayer, pour faire comme les autres, pour oublier, pour fuir ses problèmes… Et pour finir dépendant, soit incapable de vivre sans drogue. Et lorsque le corps ne reçoit plus la dose à laquelle il a été accoutumé, il ressent de grandes douleurs physiques : c’est le manque. La drogue, fléau mondial, est de plus en plus répandue dans le monde. Le Liban n’échappe pas à la recrudescence de la consommation de drogues. Les statistiques de Oum el-Nour , qui accompagne et aide les toxicomanes à sortir de leur dépendance depuis 1989, sont très alarmantes. L’augmentation des consommateurs entre 2000 et 2001 est de 54%, la moyenne d’âge baisse dangereusement : Les moins de 24 ans représentaient 5% en 1990. En 2000, ils étaient plus de 40%. 53% des toxicomanes actuels ont pris de la drogue pour la première fois entre 14 et 19 ans.


 


Mieux vaut prévenir que guérir


Pour suivre cette maxime, Oum el-Nour a lancé un vaste programme de prévention : affichage, spots publicitaires, campagne de presse, information des jeunes, des parents, des éducateurs, centre de documentation, mais aussi formation de groupes de jeunes destinés à devenir »acteurs de prévention », chacun dans son milieu social. Ce dernier programme, « Youth connection », connaît de plus en plus de succès. « Connection » car il s’agit de créer des liens, des outils de prévention, de la communication entre les jeunes. Pour arriver aux jeunes, il vaut mieux passer par les jeunes.


 


Youth connection


Oum el-Nour s’est donc attelé à la tache. Des éducateurs, qui ont acquis une expérience préalable auprès des toxicomanes dans les centres de réhabilitation, forment les jeunes et les aident à préparer un projet. Ces jeunes, qui travaillent régulièrement avec les éducateurs, vont pouvoir aider leurs camarades, les sensibiliser au problème de la drogue, les écouter, partager leurs problèmes… Chaque mois, un nouveau « club » est créé et chacun prépare un projet. Le groupe d’élèves de l’école St Joseph, Aintoura, a choisi d’écrire et de monter une pièce de théâtre concernant la drogue. Les jeunes membres du Léo Club de Tripoli se préparent à intervenir dans les écoles du Nord. Les élèves de l’école allemande vont monter un site Internet. Le groupe de l’université de Notre Dame (NDU) crée un centre d’écoute pour encourager ceux qui ont du mal à s’exprimer face aux adultes. S’exprimer, partager, communiquer… c’est éviter de se renfermer sur soi et chercher refuge dans la drogue.


 


* Oum el-Nour est une organisation non gouvernementale (ONG) à but non lucratif qui s’occupe de la réhabilitation des toxicomanes.

Les plus lus