2003/12/01 Le Sida en chiffres au Liban

«  Vivez et laissez vivre ! »

Tel est le slogan lancéà l’occasion de la journée mondiale du sida, le 1^er décembre. Le sidéen est rejeté par la société. Cet isolement aggrave son problème. Laissez le vivre !

Le sida on n’en parle jamais assez!La journée mondiale du sida est l’occasion de le faire. Une campagne d’information et de prévention pour le sida a été lancée à l’université américaine de Beyrouth. Pendant deux journées consécutives, universitaires et écoliers ont rencontré des représentants des ONG, des Ministères de la santé et des affaires sociales, et des organisations internationales. Ils leur ont posé des questions et ont discuté librement de problèmes qui touchent à la maladie.

Réfléchir avant d’agir

La sensibilisation des jeunes ne s’est pas limitée à montrer comment le virus se propage et quels sont les moyens pour prévenir la maladie. Cette année, certainesONG ont voulu leur apprendre à faire des choix. Diverses activités se basant sur leur vécu, ont été menées. Par exemple, s’ils décident de faire un tatoo ou d’avoir une relation avec un ami quelles sont les questions qu’ils doivent se poser et comment prendre la bonne décision. Réfléchir avant de choisir, savoir dire non, est aussi un moyen de se protéger du sida.

Droit au respect

Les problèmes que connaissent les sidéens rejetés par la société ont aussi été évoqués dans un film, des affiches et des chansons préparés par le regroupement des ONG de Saïda. Ils ont établi une charte décrivant les droits et les devoirs du sidéen. Il a le droit de travailler, de s’instruire, de présenter sa candidature à des élections. Il a le droit au respect. Mais il doit aussi se protéger et protéger les autres.

Le sida au Liban : quelques chiffres

·Au Liban, 745 personnes sont atteintes du virus du sida

·53,8% des personnes atteintes ont contracté la maladie par relations sexuelles.

·Le nombre des jeunes, âgés de 15 à 24, atteints du virus, ne cesse d’augmenter au Liban. En 1995, cette tranche d’âge représentait 2,5% du total des personnes touchées par le virus. En 2003, ils représentent 10.6%, soit 4 fois plus en 8 ans.

• 
  
  76,1% des jeunes, âgés de 15 à 24 ans, n’utilisent pas le préservatif. Et pourtant, ce moyen est encore le seul valable pour se protéger du virus.