2007/02/10 Vendeuse d'herbes

27/07/2009

Santé

Vendeuse d’herbes, en toutes saisons


 


Repas naturels et sains passent par les espèces végétales qu’a récolté Oum Hadi. Un commerce qu’elle pratique toute l’année.


 


Oum Hadi étale sa marchandise, en ville, à l’ombre d’un arbre. Persil, coriandre et herbes traditionnelles, côtoient chicorée, épinards et géranium sauvages, qu’elle a ramassé elle-même, à l’aube ce matin. “  La marjolaine est un expectorant, la menthe des champs un antiseptique, le romarin un antirhumatismal… ”. Pas d’erreur d’identification ou de risque de plantes contaminées par la pollution, pour cette spécialiste de la flore, qui pratique la cueillette depuis son plus jeune âge. De la Békaa où elle a séjourné, au Sud où elle a survécu, à la montagne (Dhour Aley) où sa jambe droite a volé en éclat sur une mine, Oum Hadi connaît bien les terrains qui abondent de variétés comestibles.


 


Là où l’homme passe, l’herbe ne pousse pas

Écologiste, sans jamais l’avoir étudié, Oum Hadi a bien saisi que certaines espèces végétales sont en voie de disparition, voire même d’extinction. Elle a bien compris que dans un champ non défriché, les plantes sauvages sont en pleine expansion, dans toute leur diversité. “ La nature n’a pas besoin de l’homme pour vivre. Elle était là avant lui ”. Un jour où l’autre, l’État régira tout cela espère-t-elle. Prise en charge par un dispensaire pour les soins hospitaliers,Oum Hadi se suffit de25 à 30 000L.L. par jour, pour assurer ses besoins quotidiens. “ Mon gagne-pain, je le dois à ma précieuse et chère Nature ”.

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