2010/10 Voyage à Pékin

16/12/2010

actu ados

« Parce qu'on a encore ça dans les veines
Et pas d'autres choix
Un jour le destin vous emmène
A Tien An Men »
Calogero, Tien An Men.

« Nihao ». Voilà le seul mot que je comprends de la tirade débité par l’hôtesse de l’air lors de notre atterrissage à l’aéroport international de Beijing ! Mais déjà, je ne tiens plus sur place : me voici enfin à Pékin, pour y passer un mois génial dans le cadre d’un échange avec Renmin Dachue, l’Université du Peuple de Pékin !

Première semaine, premiers chocs des cultures

Quelques heures à Pékin suffisent pour se rendre compte que la Chine, c’est l’autre bout du monde ! Ici, personne ne  parle l’anglais : passer une commande, ou même prendre un taxi, finissait toujours en fou rires ; on n’était jamais au bout de nos surprises ! S’il est vrai que la nourriture chinoise est délicieuse et que nous avons adoré la plupart des plats, il restait quelques exceptions : glaces au petits pois ou au maïs, chips au kiwi ou au concombre, scorpions frits, araignées… Dès les premiers jours, nous découvrons un monde à part, où les plaques signalétiques sont inhabituelles, où les gens s’arrêtent pour nous prendre en photos, où les gratte-ciels imposants font face aux petites ruelles pleine de hutongs, maisons traditionnelles délabrées  

Deuxième semaine, le charme de Pékin a déjà opéré

On oublie vite la saleté et la pollution dans cette ville pleine de vie : on y trouve vraiment tout ! Pour s’immerger dans la culture chinoise, direction la cité interdite ou le palais d’été, résidences des empereurs chinois. Pour un peu de mysticisme, rendez-vous dans temples bouddhistes impressionnants. Pour sortir entre amis, le petit lac de HoHai, avec tous les bars qui l’entourent, est le parfait endroit. Pour une petite escapade dans la nature, rien de mieux qu’un après midi à Béhaï Park, à se prélasser au bord du lac ou à jouer Hacky-Sack sur le gazon. Pour un peu d’exercice, on sort de Pékin pour faire une randonnée à couper le souffle de 6,6km sur la muraille de Chine. Enfin, si on est intéressé par l’art, le 798 Art district, une ancienne zone industrielle militaire construite en collaboration avec l'Union Soviétique, propose aujourd’hui une série d’expositions artistiques internationales et locales.

Troisième semaine, adaptation totale au mode de vie chinois.

Ça y est, on s’est fait à la vie à Pékin : manier les baguettes est maintenant un jeu d’enfants, communiquer en gestes avec les gens porte enfin ses fruits, retenir le nom des rues (Wan Fu Jing, Nanlugoxiang…) devient possible. Les Européens se sont même habitués à la façon de conduire des Pékinois qui, avouons-le, n’est pas très différente de celle des Libanais. Nous adoptons aussi le train de vie relax des chinois : sieste entre deux cours, massages, et même Tai Chi ! En revanche, impossible de se familiariser avec les toilette asiatiques (des trous dans le sol !). Résultat, lorsqu’on trouve des toilettes occidentales propres et qui sentent bon, on prend des photos !

 

Quatrième semaine nous mène a Tien An Men

La dernière semaine arrive vite, on a du mal à s’imaginer revenir à nos vies respectives. Ici, sans BBM ou Facebook, nous étions coupés du monde. Et il faut dire que ça fait du bien. Les valises rangées, nous passons nos examens, récupérons nos diplômes, et faisons la fête tous ensemble une dernière fois à « Propaganda », la boîte de nuit culte de Pékin ou tous les étrangers en vacances se retrouvent les mercredis. Enfin, le cœur trop lourd pour dormir la dernière nuit, on part tous à Tien An Men voir le drapeau chinois hissé au lever du soleil. Ce matin la, on fait nos au revoir aux raviolis chinois, à HoHai, aux pousse-pousse, au Hacky-Sack, à tous ces souvenir que Pékin nous a offerts, tout en pensant à cet étudiant qui il y a vingt-et-un ans déjà, avait défendu son droit à la liberté ici même, à Tien An Men, la « Porte de la paix paradisiaque ».




Sabine Saade

 

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