17/12/2023
Chez les Américains
On propose des chips « zéro matières grasses ». Avec un produit-phare : des chips de noix de coco nature, au goût barbecue ou wasabi. « Le fruit est déshydraté et passé au four. Il n'est pas frit ». Et il n'y a pas d'huile du tout ? « Si un petit peu sur les deux faces du fruit avant de le passer au four », avoue-t-on.
Chez les Asiatiques
On veut jouer la carte du grignotage sain, dans un marché en perpétuel croissance.
Ainsi, les Thaïlandais ont décidé de garder des bouts de fruits ou légumes entiers avec fraise, brocoli, rondelles de banane ou morceaux de mangue qui croquent sous la dent.
Chez les Coréens, le kaki, fruit national est à l'honneur avec kaki séché, en chips ou en tatin. Une société sud-coréenne propose des chips d'algues. « Pour les Coréens, c'est un aliment traditionnel qu'on mange en complément du riz. Mais partout ailleurs, nous le vendrons comme un snack qu'on peut prendre avec une bière ».
Là encore, c'est l'argument santé qui prévaut. Car si certaines sont frites, souvent avec de l'huile de riz, d'autres sont juste séchées puis pressées et découpées en rectangle, avant d'être arrosées d'huile de sésame.
En Asie, ils consomment beaucoup de chips de légumes, de haricots. C'est différent que les chips frites et pleines de graisse. Mais certains restent sceptiques : « C'est comme si vous sortiez des hamburgers light, personne ne vous croirait ».
Chez les Français
On mise plutôt sur la montée en gamme. On met l'accent sur les arômes naturels, sans rajout de glutamate de sodium (exhausteur de goût) ou d'aspartame.
Des spécialistes planchent à plein temps sur les nouveautés et passent en revue des centaines d'arômes par an. Parmi les best-sellers, l'arôme chèvre-piment d'Espelette, avec du vrai piment. Mais ces chips pour gourmet sont vendues plus cher que des chips nature.
Certains fabricants vont encore plus loin avec des chips saveur foie gras, saumon fumé crème d'aneth ou aux truffes, avec des prix dépassant les 20 euros le kilo.
« Ces produits sont de la recherche et développement mais ne peuvent pas devenir des produits de grande consommation comme le sont les chips classiques », commente un spécialiste. « La diversification autour de ce produit fonctionne, comme les chips à d'autres légumes que la pomme de terre. Mais dès qu'on commence à monter en gamme sur des produits de masse, ça ne marche pas », souligne-t-il. Reste effectivement que les innovations alimentaires ont souvent une durée de vie éphémère, puisque la moitié d'entre elles ne resteront pas plus d'un an en rayon.
(Source Sandra LAFFONT, Emmanuelle MICHEL, AFP)
