Quand je perdis le gout de vivre,
Et quand j'errais dans le néant l'air ivre
Je me suis embarquée,
Quelque part sur Terre pour voir le jour
Je marchais à la lueur de l'inconnu
À contrecœur, à bras le corps
J'allais où m'emmenait mon sort
Puis étrangement je voyais mon entourage s'éclaircir
J'aspirais, moi qui n'attendais que le pire
Le temps se précisait
J'étais à quelques pas du paradis
Et les mots ne peuvent point décrire ce que je sentis
Je chantais comme des cigales
Je volais comme un oiseau
Je m'attachais à mes racines comme les arbres
Je me développais comme ces vastes champs de blé
J'étais libre comme les nuages se répandent haut dans le ciel
Et tout le monde autour de moi souriait
Ce n'était que du bonheur partagé
J'optimisais mes rêves, je redoublais mes forces
Car j'ai laissé tomber tout ce qui n'est rien et écorce
J'enchaîne mon avenir au naturel,
Pour enfin vivre
Céline Skaf