Victoire libanaise à Cannes

Cynthia Stephan | 26/05/2015

Art

Le jeune directeur posant avec son prix. Photo Loic Venance/AFP.

Cinéma

Le Libanais Ely Dagher, 29 ans, a remporté la Palme d'Or pour son court métrage Waves'98, dans le cadre de la 68e édition du festival de Cannes. Une récompense historique pour le Liban, puisque c'est la première fois qu'un Libanais concourt en sélection officielle dans la catégorie courts-métrages. L'annonce de la victoire a été faite lors de la cérémonie de clôture du festival. Le Libanais Maroun Baghdadi avait reçu le prix du Jury pour « Hors la vie » en 1991.

Waves'98 est « une exploration de ma relation avec Beyrouth racontée à travers le regard d'un adolescent dans une banlieue de la capitale », expliquait, il y a quelques semaines, le jeune réalisateur à L'Orient-Le Jour. Surfant entre le réel et l'irréel, l'introspection individuelle et la projection collective, ce jeune diplômé de l'Alba, qui vit entre Bruxelles et Beyrouth, mélange aussi différentes sortes de techniques d'animation. « Je mets tout mon savoir au service du contenu de mes projets et à celui des histoires que je veux raconter », expliquait-il.
« Quand mon nom a été prononcé, je ne suis pas arrivé à comprendre tellement mon émotion était grande. Il m'a fallu du temps pour réaliser. C'est trop beau, parce qu'à travers moi, c'est tout le Liban qui est victorieux. Maintenant, l'heure est à la célébration.... Mais c'est sûr que ce sera plus facile de trouver des fonds à l'avenir, notamment pour mon prochain scénario que je suis déjà en train d'écrire. », a dit Ely Dagher.

Influences cinématographiques ?
Le jeune Dagher se dit influencé par les cinéastes qui utilisent le son comme langage cinématographique. Dans son film, le son est un personnage en soi. Pour lui, un film ne se résume à une simple narration. C'est davantage une atmosphère que le réalisateur fabrique par tous les moyens. Côté influences, il cite des noms comme Jim Jarmusch et David Lynch.

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